FLASH BACK

« Alors, de mauvais poil ma lapine ? »
« Ta gueule Raf', me soule pas, c'est pas le jour »
« Ouuuuh, mais c'est qu'elle est contrariée ma petite lapine aux abricots ! Qu'est-ce que t'as, ta copine t'as enfin avouer que tu ressemblais à un poux ? »
« Mais ta gueule putain ! Tu comprends pas quand on te parle ?! »

C'est comme ça que la dispute avait commencé. Une simple connerie. Comme d'habitude. Léo était là, levant les yeux au ciel face aux réactions idiotes de son petit ami et de son frère. Pourtant, elle n'avait rien fait. Parce qu'elle les connaissait. Se disputer, c'était comme une seconde nature pour eux. Mais ils s'aimaient, elle le savait. Alors elle les laissait se chamailler comme des enfants. Seulement, aujourd'hui, tout cela la hantait. Elle n'avait rien fait quand Alexis avait poussé Rafael. Quand ils avaient commencé à s'engueuler à propos d'elle. Quand Alexis avait avouer à Rafael qu'il ne méritait pas sa petite sœur. Quand finalement, son petit ami avait poussé son frère un peu trop violemment … Et puis il était mort. Aussi facilement qu'on ferme la porte de chez sois, il avait fermé la porte de son esprit à jamais.

FIN DU FLASH BACK

FLASH BACK

Léo était partit la vieille en direction de Sidney. Seulement, elle avait beau se souvenir à peu près de la route en voiture, le faire à pied était un tout autre problème ... Mais malgré son jeune age, elle était décidée. Décidée à retourner dans sa ville natale pour passer un peu de temps loin de sa mère et près de son père. Mais, il était évident qu'une enfant de quatorze ans ne pouvait pas faire ça seule. Déjà une journée et la jeune fille semblait déjà à moitié perdue. C'est comme ça qu'elle le rencontra la première fois. Ce fut une rencontre … renversante. Et c'est le cas de le dire. La jeune fille venait d'arriver dans un petit village. N'ayant presque plus d'eau et n'ayant pas mangé depuis des heures, elle avait décidé de s'arrêter à l'épicerie du coin. Seulement, bien trop dans ses pensées, elle ne fit pas attention quand elle traversa et une voiture la renversa. Deux jours passèrent avant qu'elle ne se réveille dans un lit étranger.

Léo ouvrit lentement les yeux. Devant elle, ce fut comme si un ange lui souriait. Alors comme ça, elle était morte et se retrouvait là, au paradis. Au moins, elle n'était pas en enfer, c'était toujours un bon point à prendre. Puis, la douleur commença à se faire sentir. Souffrait-on au paradis ? Il ne lui semblait pas pourtant … C'était un peu illogique. Puis, peu à peu, ses yeux s'habituèrent à la lumière et elle se rendit compte que l'homme qui lui faisait face n'était pas un ange. Il en avait l'air, bien sur. Mais il n'en était vraisemblablement pas un. Il était terriblement beau. Ses cheveux qui semblaient hésiter entre le blond et le châtain lui tombaient délicatement sur le front, mettant en valeur ses magnifiques yeux bruns. Il souriait. Un sourire espiègle qui semblait presque se moquer de la petite blondinette allongée dans le lit qui l'observait si attentivement. Puis finalement, après quelques minutes, Léo réalisa qu'elle n'avait aucune idée du lieu où elle se trouvait. Elle se leva alors brutalement, faisant glisser la couverture et laissant dévoiler son soutient-gorge. Elle piqua un fard et remonta la couverture.

Inconnu . T'inquiète pas, il n'y a rien à voir de toute façon. Oh et, ça t'arrive souvent de te jeter sous les voitures ?

La première impression qu'elle eut de lui fut finalement très mauvaise. Elle lui lança un regard qu'elle voulait noir avant de finalement lui répondre d'un ton sarcastique à souhait qu'elle accompagna d'un sourire ironique.

Léo . Non, je préfère me jeter sous les ponts c'est plus efficace.
Inconnu . Youpi, on est tombée sur une suicidaire. Alors que fait une gamine comme toi toute seule ?
Léo . Je suis pas une gamine.
Inconnu . T'as quoi ? Onze ans ?!
Léo . … J'en ai quatorze.
Inconnu . Ouais, t'es une gamine quoi.
Léo . Tu peux parler, t'as pas l'air d'avoir plus de cinq ans d'age mental.
Inconnu . Ouhhh, mais c'est qu'elle mord la petite. J'ai dix-sept ans ma pauvre gamine, alors tes cinq ans d'age mental, tu peux les garder.
Vieille femme . *entrant dans la pièce* Aydan, arrête d'embêter cette petite veux-tu ? J'ai fais à manger, tu devrais venir, ça fait deux jours que tu n'as rien avaler.
Léo . Deux jours ?!!

La vieille fille accompagna donc Léo jusqu'à la salle à manger en la soutenant. En effet, elle avait de nombreuses équimoses et elle n'arrivait pas à s'appuyer sur sa jambe droite. Aydan les suivait marmonnant dans sa barbe qu'il avait vraiment renversé une tarée et qu'il aurait surement mieux fait de ne pas prendre sa voiture ce jour là.

La vieille femme installa Léo à coté d'Ayden et leur servit un plat de pates. Léo, mourant littéralement de faim, ne se fit pas prier.

Vieille femme . Et bien, tu avais faim dis moi. Comment t'appelles tu ma jolie ?
Léo . *la bouche pleine* Léolhia
Vieille femme . Alors ma belle Léolhia, pourquoi tu t'es jeté sous la voiture de mon petit fils ?! C'est dangereux voyons !
Léo . *Gênée que tout le monde la prenne pour une suicidaire* Je … Heu ...
Aydan . *La coupant car il croit vraiment qu'elle a voulu se suicider* Mamie ! C'est pas elle, c'est moi qui n'ai pas fait attention …

Léo se retourna vers Aydan étonnée. C'était clairement elle qui n'avait pas fait attention, pourquoi ce petit monstre prenait-il sa défense. Elle allait démentir lorsqu'elle sentit le pied du jeune homme la frapper, lui faisant bien comprendre de se taire. Elle retenu un cri de douleur car, bien qu'il n'avait pas frapper fort, il avait frappé sa jambe droite déjà blessée. Ils finirent de manger en parlant de choses sans vraiment d'importance.

Vieille femme . Et bien, tu resteras dormir ici le temps que tu te rétablisses.
Léo . Mais …
Vieille femme . Pas de mais, c'est mon petit fils qui t'a fait ça, la moindre des choses est que tu restes à la maison jusqu'à ce que tu sois guérie. Aydan, tu l'accompagnes dans sa chambre
Aydan et Léo . Mais …
Vieille femme . Pas de mais. Tout de suite.

Aydan aida donc Léo a monté les escalier jusqu'à la chambre qu'elle occupait jusqu'à maintenant. Malgré elle, la jeune fille le fixait, se demandant pourquoi il avait dit ça à sa grand mère.

Aydan . Quoi ?!
Léo . Je me disais que tu as l'air d'aimer raconter des bobards pour rien …
Aydan . Pour rien ?! Excuse moi, c'est vrai, c'était beaucoup mieux de dire que tu voulais te suicider ! Je suis ton sauveur, tu devrais me remercier !
Léo . Mon sauveur ?! Ahhh ! Mais t'es vraiment idiot ! Je voulais pas le suicider ! J'ai juste pas fait attention !
Aydan . *Ne voulant pas avouer qu'il a tord* C'est ça, parle gamine.
Léo . JE SUIS PAS UNE GAMINE !

Un sourire s'afficha sur le visage d'Aydan, il s'approcha de Léo et posa son doigt sur la petite poitrine de la jeune fille. Il lui fit ensuite un clin d'œil et lui lança « C'est pas ce que dis ton corps … ma petite ». Léo piqua un fard et tenta de le frapper tout en le traitant de pervers. Toujours en souriant, Aydan ajouta « Fait gaffe, on va voir ta culotte ». Il le tira la langue avant de se diriger vers sa propre chambre, satisfait.

LE LENDEMAIN

Léo se réveilla vers dix heures du matin. On était lundi et elle pensa qu'au moins, elle serait tranquille jusqu'au retours des cours. Elle réussit à descendre l'escalier toute seule et découvrit que la grand-mère d'Aydan lui avait préparé un magnifique petit déjeuné. Elle le dévora en à peine dix minutes puis fit la vaisselle avant de se décider à sortir. Elle alla mettre un des rechanges qu'elle avait prévu et descendit dans le jardin. Ce furent les bruits qui l'alertèrent en premier. Elle se dirigea vers la source et ne tarda pas à découvrir Aydan qui se battait seul contre trois mecs. Bien qu'il était plutot musclé, il ne semblait pas avoir beaucoup de chance. Heureusement pour lui, Léo arrivait à la rescousse. Elle attrapa le premier truc qui lui tomba sous la main et assena un violent coup sur le premier garçon. Cela détourna l'attention des deux autres et Aydan eut le temps de se libérer pour en frapper un méchamment. Le dernier voulu s'attaquer à Léo, et ce fut finalement Aydan qui la sauva avant que le garçon ne lui donne un méchant coup dans sa jambe déjà blessée. Ils rentrèrent ensuite dans la maison sans un mot. Léo alla dénicher du désinfectant, du coton et des compresse et intima à Ayden de s'assoir sur son lit pour qu'elle puisse nettoyer ses plaies. Plusieurs secondes passèrent sans que personne n'ouvre la bouche, puis finalement, ce fut Aydan qui brisa le silence.

Aydan . Aiiiilleuh ! T'es une fille oui ou non ?!
Léo . *ignorant la question* Pourquoi tu fais ça ?
Aydan . Pourquoi je fais quoi ?
Léo . Pourquoi sèches les cours pour te battre ?
Aydan . Je sais pas. Et toi, pourquoi tu veux te suicider.
Léo . Je te l'ai déjà dis, je veux pas me suicider. Je vais chez mon père. En France.
Aydan . En France ?!
Léo . Je viens de Biarritz.
Aydan . Ah … Et ta famille, elle sait où tu es ?
Léo . Non. Ne cherche pas à les prévenir d'accord. J'ai besoin de m'éloigner un peu de ma mère ...
Aydan . D'accord, mais ne dit pas à ma grand-mère que je me suis encore bagarré, elle va s'inquiéter.
Léo . Ça marche.

La journée se termina dans qu'Aydan et Léo ne s'envoient de piques à la figures. Le temps commençait à se couvrir, l'orage semblait approcher. Léo n'avait jamais vraiment aimé l'orage, mais elle le supportait. Son frère en été terrifié, elle devait donc être forte pour le soutenir. Seulement, cette nuit, elle serait seule … Dans son lit depuis presque vingt minutes, Léo s'était assise sur son lit, la couverture sur sa tête. Elle ne voulait pas l'avouer, mais elle aurait aimé quelqu'un près d'elle avec cet orage dehors. C'est alors que quelqu'un frappa à sa porte.

Aydan . Coucou, ça va ? Comme il y a de l'orage … Je suis venue te voir si tu ne pleurais pas comme un bébé.
Léo . Je pleure pas.
Aydan . *venant d'assoir près d'elle* C'est ça …
Léo . Tu dis ça, mais en fait, c'est toi qui a peur et tu ne veux pas rester tout seul …
Aydan . … Idiote.

Malgré tout, il s'assit juste à coté d'elle et mit la couverture sur sa tête aussi. Ils étaient extrêmement proches tout les deux et Léo sentait la peur d'Aydan. La même que celle de son frère.

Léo . Alors comme ça, t'as peur de l'orage … C'est mignon.
Aydan . C'est pas drôle.

Un éclair illumina la pièce et soudain, tout devint noir. A peine une seconde plus tard, un grondement horrible se fit entendre. Aydan se réfugia dans les bras de Léo comme un petit enfant. Elle était étonnée, mais malgré tout, elle commençait à découvrir une autre facette de lui, peut être moins agaçante. Elle lui caressa doucement les cheveux, tentant de le clamer. Cela dura près d'une heure. Puis, tendit que l'orage c'était calmé, Léo entendit la voix d'Aydan.

Aydan . Il y avait de l'orage ce jours là … On était sortit au restaurent avec mes parents pour l'anniversaire de mon père. On était dans un grand restaurant chic … C'était censé être une superbe soirée … Seulement il y a eu une prise d'otage dans le restaurant ce jour là. Cinq otages sont morts sur cinquante trois. La police à conclue que c'était une opération réussi. Mais ils ont tué ma mère sous mes yeux ... Ça n'a pas vraiment été une opération réussi pour elle. Ni pour moi … J'ai déconné après. Je me battais, je séchais les cours. C'est pour ça que mon père m'a envoyé ici ...

Léo baissa la tête. Malgré elle, les larmes lui montaient aux yeux, elle était touchée qu'il lui dise ça. Après tout, elle n'était qu'une gamine comme il le disait si bien. Elle sentit alors qu'Aydan lui remontait le menton. Il sécha la larme qui coulait sur la joue de la jeune fille et lui fit un bisous sur la joue. Puis, ses lèvres se rapprochèrent indéniablement de celle de Léo. Alors qu'elles se frôlèrent, Aydan lui murmura « quand on embrasse, il faut fermer les yeux, c'est la règle ». Léo ferma alors doucement les yeux, attendant de pouvoir gouter aux lèvres du jeune hommes. Mais, finalement, le baiser ne vint pas. Aydan lui chuchota simplement « si tu veux que je t'embrasse pour de vrai, grandis un peu, deviens une jolie fille et fais moi tomber amoureux ... ». La réaction de Léo ne se fit pas attendre. Elle s'écarta brutalement et attrapa un oreiller pour le frapper. « SALE PERVERS OBSEDE ! ». Ils firent une petite bataille de polochon avant de s'endormirent finalement sur le lit de Léo, l'un contre l'autre.

Le lendemain, Léo eut le droit à une surprise de taille à son réveil ...

Aydan . J'ai fouillé tes affaires et j'ai appelé ta mère. Elle a dit que ton frère venait te chercher ...
Léo . Quoi ?!
Aydan . Il faut que tu partes. Tu dois retourner chez toi, ta mère doit s'inquiéter.
Léo . Je … Non … Je … D'accord ! Je pars puisque ça à l'air de te fais tant plaisir !!

Pourquoi cela lui faisait-elle si mal qu'il veuille qu'elle parte … Est-ce que c'était ça l'amour ? Cette satané envi de rester un peu plus longtemps auprès de lui … Elle ne le connaissait que depuis eux jours, pourtant, elle avait l'impression de le connaître depuis toujours. Il avait trois ans de plus qu'elle, pourtant, cela ne changeait rien. Il avait seulement fallu une soirée pour qu'elle en tombe finalement amoureuse. Il avait été cruel … Elle entra alors dans la nouvelle voiture de son frère, jetant un dernier regard au jeune homme qui détourna les yeux. Elle adressa un large sourire à sa grand mère, puis fit signe à son frère qu'ils pouvaient partir.

Elle avait avancé d'à peine quelques mètres quand elle remarqua qu'Aydan courrait après la voiture. Surprise, elle ne sut d'abord quoi faire. Puis, la solution lui sauta au visage. « ARRETE LA VOITURE !! ». Son frère s'arrêta, laissant sa petite sœur sortir.

Aydan . Je ... Attends ! Je suis désolée ! Mais ta relation après ta mère … Il faut pas que tu la gâches … Et puis … Tu es tellement jeune ...
Léo . Je suis une gamine, je sais.
AydanAydan . Non. Tu te souviens de ce que je t'ai promis ? Il faut que j'attende que tu deviennes sexy pour t'apprendre comment on embrasse !
Léo . Cretiiin !

Léo se retourna, prête à retourner dans la voiture, mais Aydan lui attrapa le poignet.

Aydan . Si tu dois tomber amoureuse de quelqu'un d'autre, choisis quelqu'un de mieux que moi !
Léo . Non mais tu te prends pour qui … Laisse tomber !
Aydan .*Rigolant* Léo ?
Léo . Hum ?
Aydan . Je suis sur que tu deviendras une jeune fille magnifique.
Léo . *revenant dans la voiture* Même si c'est vrai, je te cèderais jamais Aydan.

Lorsqu'elle repartit dans la voiture, sa tristesse avait disparu. Un jolie sourire ornait son visage. Il avait trois ans de plus, c'était énorme à ce moment là, pourtant, il lui avait seulement suffit de deux jours pour qu'elle en tombe amoureuse. C'est donc avec la tête pleine des pensées du jeune homme que Léo retourna chez sa mère, prête à retrouver une relation mère-fille parfaite.


FIN DU FLASH BACK